Écureuils

Cet écuroduc, sorte de gros câble en élastomère suspendu entre deux tilleuls à 7,5m de haut, a été monté par l’association Cohab spécialisée dans ce type de dispositif permettant de protéger et recréer une biodiversité en milieu urbain. Cette infrastructure a été financée par un appel à dons dans le cadre d’une opération soutenue par la Fondation du patrimoine. Une trentaine de donateurs a permis de récolter 4500€. La Fondation du patrimoine a ensuite ajouté 4500€. Au bout du compte, le reste à charge pour la ville se chiffre à 1500€. Grâce à la réussite de l’appel à dons, une deuxième tranche de l’écuroduc a été possible et permet aux écureuils de rentrer parfaitement dans le parc de la Marseillaise.

Pour Yann Keller, conseiller municipal délégué à l’environnement, l’écuroduc s’intègre dans un projet plus global de sensibilisation à la nature et à la biodiversité « Des écoles, grâce à des animations proposées par le Vivarium du Moulin, pourront se rendre sur place et utiliser notre écuroduc comme outil pédagogique et aborder d’une façon plus large les enjeux environnementaux ».

Le conseil municipal des jeunes va aussi participer au projet. Régulièrement, ses membres auront la responsabilité de visionner toutes les images enregistrées par les deux appareils photos installés aux deux extrémités de l’écuroduc. L’idée étant de surveiller sa fréquentation et de répertorier les différentes familles d’écureuils roux qui vivent dans les parcs guebwillerois.

Camille Cardey-Page, responsable du service environnement à la Ville de Guebwiller, est à l’origine du projet. La deuxième étape pour préserver les populations d’écureuils va consister à les sédentariser en leur créant un petit paradis préservé. « Un point d’eau, petit jardin aquatique, à la place de l’ancienne fontaine, est opérationnel. Nous allons également planter plusieurs amandiers, noisetiers et noyers qui produiront les futurs repas des écureuils ».

Dans un premier temps, pour inviter les écureuils à trouver leur chemin et à emprunter l’écuroduc, des seaux et mangeoires remplis de fruits secs ont été installés dans les arbres. Des agents des services techniques, grâce à leur nacelle montée sur un bras télescopique, auront la charge de les approvisionner. Reste que les bébêtes adoratrices de noisettes semblent déjà avoir trouvé un intérêt à utiliser l’écuroduc. Un premier spécimen a déjà été repéré hier midi.

Merci à la Fondation Brigitte Bardot qui a financé le panneau pédagogique et d’information sur le projet.